Peine de mort : la mobilisation continue
Peine de mort : la mobilisation continue
La Coalition marocaine contre la peine de mort a tenu vendredi dernier à Rabat sa 5ème assemblée générale, sous le signe «Mobilisation continue pour l’abolition de la peine de mort». Les travaux de cette rencontre de deux jours sont consacrés à plusieurs thématiques, notamment «Les engagements des États de la région-résolution moratoire, OP2, PIDCP», «Utilisation et suivi des recommandations des mécanismes internationaux – EPU» et «Exposé et partage d’expérience: Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie».
Le programme prévoit également un débat sur les stratégies et organisations internes, ainsi qu’un panel sur la justice constitutionnelle et la peine de mort. Cette rencontre porte aussi sur des discussions concernant la peine de mort, visant une sensibilisation à plusieurs niveaux avec, particulièrement, les preneurs de décisions et les acteurs juridiques, a affirmé le coordonnateur de la Coalition marocaine contre la peine de mort, Abderrahim Jamai, Le ministre de la justice, Mohamed Aujjar, a indiqué, dans une déclaration à la presse, que le Maroc est engagé dans un dynamisme international en la matière, faisant observer que la peine de mort n’a pas été pratiquée dans le Royaume depuis 1982, sauf une exception en 1993. «Nous sommes en train de mener de grandes discussions au niveau national sur la peine de mort, en dépit de l’évolution des crimes terroristes et de ceux liés à la traite des êtres humains sur le plan mondial», a souligné M. Aujjar, réaffirmant à cette occasion l’attachement du Maroc aux principes des droits de l’Homme, qui est consacré constitutionnellement.
La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a indiqué à l’ouverture des travaux, qu’il a été proposé de réduire de 31 à 8 le nombre d’articles qui traitent de la peine de mort dans le projet de code pénal, en plus de trois nouveaux articles incriminés par le droit international humanitaire. «Actuellement, nous sommes face à 11 articles prévoyant la peine de mort dans ce projet», a-elle-précisé.
De son côté, le délégué interministériel aux droits de l’Homme, Ahmed Chaouki Benyoub, a rappelé, dans une intervention similaire, que le plan national en matière de démocratie et des droits de l’Homme considère que l’abolition de la peine de mort est un point de divergence, soulignant que le dialogue sur cette question doit être entre les leaders d’opinion avant les détenteurs de positions.