La clinique juridique

La clinique juridique «Justice pour tous» : une première au Maroc

 

Mohammedia (Maroc), le 12 octobre 2017 – Depuis quelques semaines, les étudiants de la Faculté de sciences juridiques, économiques et sociales Mohammedia informent les personnes en situation de vulnérabilité sur leurs droits et leur délivrent des conseils juridiques. Femmes victimes de violence, enfants en conflit avec la loi, migrant(e)s ou réfugié(e)s sont accueillis à la clinique juridique «Justice pour toutes et tous», un dispositif à la fois social et pédagogique élaboré par l’association marocaine ADALA «pour le droit à un procès équitable» et par ASF.

«Cette clinique juridique représente un grand pas en avant pour l’accès à la justice des populations défavorisées au Maroc », se réjouit Jamila Sayouri, la présidente de l’association ADALA « pour le droit à un procès équitable». «Elle représente une opportunité autant pour les justiciables que pour les apprentis avocats». Les premiers y bénéficient en effet d’informations sur les lois et les procédures judiciaires. Ils y reçoivent gratuitement assistance et conseils pour leur permettre de réaliser leurs droits et d’avoir accès à une justice indépendante, équitable et conforme aux standards internationaux.

«Pour que les justiciables soient bien accompagnés, il faut que les acteurs de la justice soient bien formés. Les cliniques juridiques forment ainsi une passerelle entre la formation juridique et l’accès à la justice. Il est essentiel qu’elles travaillent en synergie avec la société civile, pour que les justiciables soient suffisamment informés de ces services», complète Chantal van Cutsem, coordinatrice stratégique chez ASF.

Avocats Sans Frontières veut également renforcer les liens entre universités, professionnels du droit, acteurs institutionnels et organisations de la société civile de défense des droits humains. Ils pourront ainsi échanger leurs expériences et leurs bonnes pratiques, proposer ensemble une prise en charge globale des problèmes rencontrés par les personnes vulnérables, et développer des actions communes de plaidoyer.

 

D’une durée de 5 ans, ce projet d’ASF et d’ADALA au Maroc bénéficie du soutien financier de la Coopération belge au Développement.